pêle-mêle
Il n'y a pas que le 4X4 dans la vie et il parait qu'un confrère nommé Larochefoucauld (si j'ai bien compris, son garage s'appellerai "MAXIME 4X4"), répéterai : "Qui vit sans folie, n'est pas si sage qu'on le croit ".
21 juillet 2006 : Efficacité du lobbying pro-diester "grâce" à de la désinformation par la rétention d'informations !
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Tout comme le nuage radioactif de Tchernobyl se serait arrêté à nos frontières, la propagande pro-diester nous amènerait à croire que cette barrière administrative permet aux diesel allemands de fonctionner à l'H.V.P. (neuve ou usagée comme l'huile de friture) depuis 20 ans d'un coté du Rhin, mais pas du nôtre !!!
Les informations en provenance des U.S.A sur ce sujet font l'objet du même traitement que celles d'Allemagne comme les péripéties ci dessous semblent le démontrer .
Cela commence par cet article du Monde :
A LA RECHERCHE DE NOUVEAUX CARBURANTS. De
plus en plus d’Américains « font le plein » d’huile usagée (friture) aux
arrière-cuisines des fast-foods, pour fabriquer ensuite du biodiesel, peu
polluant et bon marché.
L’
huile de friture, essence du futur ?
SIX CENTS POMPES A
BIODIESEL EXISTENT DéJa AUX
États-unis.
S’IL Y A ACTUELLEMENT MOINS DE 20 PRODUCTEURS, 12 NOUVELLES INSTALLATIONS SONT
EN CONSTRUCTION.
AVEC LA HAUSSE DU PRIX DES CARBURANTS, LE BIODIESEL DEVIENT Compétitif :
L’US POSTAL SERVICE, L’Armée,
LA MARINE ET DES Sociétés DE
RAMASSAGE SCOLAIRE L’ONT ADOPTE.
WASHINGTON
De
notre correspondante Corine Lesnes
C’est jaune, plutôt visqueux et personne ne s’accorde sur l’odeur. « Certains
trouvent que ça sent les frites. D’autres, le pop-corn », dit Peter
Bell, qui en fabrique à Austin (Texas). « L’assaisonnement à salade »,
corrige Dan Goodman, qui en possède un flacon sur son bureau, à l’université
du Maryland. Le liquide en question, du biodiesel, est un biocarburant
d’origine végétale, un de ces nouveaux carburants sur lesquels les États-Unis
comptent pour réduire un jour leur dépendance énergétique à l’égard du
Proche-Orient. Inexistant il y a dix ans, il a fait son entrée dans les
statistiques du ministère de l’énergie. Dénomination « graisse
jaune ». Huile de cuisine. On la met dans le moteur.
Le phénomène a pris de l’ampleur en quelques années. Dans toute l’Amérique,
des individus ont entrepris de collecter de l’huile à frites auprès des
restaurants et des fast-foods pour la transformer en biocarburant. Pour le
quotidien Star Tribune de Minneapolis, ces nouveaux brocanteurs composent
une « sous-culture en expansion ». Ils
arrivent à faire 1.000 kilomètres avec un moteur qui ne pollue pratiquement
pas. Et un plein
d’huile qui ne leur a rien coûté.
Le gisement de matière première n’est pas négligeable : 300 millions
de gallons d’huiles usées sont produits chaque année dans les cuisines américaines,
soit plus de 1 milliards de litres (1 gallon vaut 3,79 litres). « Il y
a un phénomène de mode, explique Josh Tickell, un des pionniers de la
discipline. Les gens ont envie de faire du biodiesel. Et l’huile de cuisine
est une méthode accessible à tout le monde. »
Il suffit de mélanger l’huile usée à de l’alcool (méthanol). Grâce
à un kit de conversion, vendu sur Internet, on peut s’assurer que le
carburant n’épaissit pas s’il fait froid. Il y a quand même un handicap :
il faut posséder un véhicule diesel, et à ce titre seulement 5 % du parc
automobile américain est concerné.
Josh Tickell est l’auteur du livre From the Frayer to The Fuel Tank (De la
friteuse au réservoir). Il a sillonné le pays pendant deux ans avec un veggie
van, un minibus peint de fleurs de tournesol et nourri exclusivement de
l’huile des restaurants croisés sur le trajet. Le 6 février, il a sorti son
deuxième livre, Biodiesel America, en même temps que s’ouvrait la
Conférence nationale du biodiesel à San Diego, avec 2 000 participants, soit
deux fois plus qu’en 2005. « Les gens s’éveillent à la réalité.
On ne pourra plus importer très longtemps d’Arabie saoudite, dit-il.
L’administration
Bush a donné un sérieux coup de pouce au biodiesel dans son plan Energie de
2004 par un système de crédit d’impôts : de 50 cents à 1dollar pour
chaque gallon de biodiesel mélangé au diesel classique (ou pétrodiesel).
Cet
avantage fiscal a permis de tripler la production : 14 millions de gallons
en 2003, 30 millions en 2004 et près de 75 millions en 2005. Actuellement,
l’essentiel du biodiesel est fait à partir de soja, devant l’huile de
cuisine. Mais on reste loin du compte. Même si on exploitait tout le gisement
d’huile à frites, dit Josh Tickell, « on ne pourrait couvrir que 5 %
des besoins en diesel ».
Cela dit, avec la hausse du prix des carburants, le biodiesel est devenu compétitif.
Il a conquis
l’US Postal Service, l’armée, la marine – qui a décidé que tous les véhicules
non combattants utiliseraient de biodiesel -,
et les bus jaunes d’une centaine de districts scolaires. Six cents pompes à
biodiesel existent déjà dans le pays. S’il y a actuellement moins de 20
producteurs (pour 84 d’éthanol), 12 nouvelles installations sont en
construction.
En 2004, Willie Nelson, une légende de la musique country, s’est lancé sur
le marché. Il a créé sa marque de carburant, le « Bio-Willie ».
Le guitariste, qui partage son temps entre Austin et Hawaï, a acheté une
Mercedes diesel, et l’odeur de frites, « ou de doughnuts », comme
dit son manager, le suit dans ses tournées. Le « Bio-Willie » est
un mélange de 80 % de pétrodiesel et de 20 % de biodiesel fabriqué à partir
d’huile de soja. En août 2005, il a été mis sur le marché dans la station
essence fétiche des routiers du Texas, le Carl’s Corner, au sud de Dallas où
Willie Nelson avait l’habitude de chanter. Aujourd’hui, elle sert de 30 à
40 camions par jour.
Avec un pétrole à près de 70 dollars le baril, le prix est le même que le
diesel ordinaire, souligne Peter Bell, le responsable de la distribution. « Nous
enregistrons une croissance de 35 % par mois », affirme-t-il. Selon
lui, les consommateurs achètent du « bio » pour diverses raisons :
« Certains
veulent soutenir les fermiers américains ;
d’autres ne veulent plus entendre parler de l’Arabie saoudite.
Le biodiesel n’intéresse pas que les rêveurs et les écologistes. Dan
Goodman, un spécialiste en création d’entreprise, à l’université du
Maryland, est en train de monter sa propre « raffinerie » de
biodiesel.
Au départ, il était surtout préoccupé par le rôle des bus scolaires,
très polluants, dans le développement de l’asthme chez les enfants. Il
s’est mis à collecter des huiles usées et fournit maintenant les cinq bus de
son école de quartier.
Une fois par semaine, il envoie Matt Geiger, un passionné de mécanique, faire
la tournée de collecte des huiles dans les restaurants de College Park, dans le
Maryland. Armé d’une petite remorque, sur laquelle il a monté une pompe,
Matt se gare derrière les cuisines et, sans même un temps d’hésitation,
attaque le réservoir à huile. Le liquide est jaunâtre, épais. De temps en
temps, il y surnage encore un morceau de carcasse. Le mécanicien pompe un
tonneau de 55 gallons en trente secondes.
Dans sa tournée, il ne manque pas la
cafétéria de l’université – trois fast-foods d’un coup ! -, puis
il passe par Sakura, le restaurant japonais, et California Tortilla. En général,
il recueille 300 gallons par semaine. Avant, les restaurants devaient payer pour
faire enlever leurs huiles usées. Ils ne sont pas mécontents de s’en débarrasser.
Matt Geiger se décrit comme un « pétrolier d’un genre un peu différent ».
Il a toujours été intéressé par Rudolf Diesel, l’inventeur allemand
qui a mis de l’huile d’arachide dans son moteur. Il croit à une nouvelle révolution
énergétique : « en 1859, l’industrie d’huile de baleine a été
laissée sur place quand on a trouvé du pétrole en Pennsylvanie. C’est
exactement ce qui va se produire.
Le
pétrole va être totalement dépassé. » CORINE LESNES
« SWITCHGRASS » ?
A peine le président Bush avait-il fini son discours sur l’état de
l’union, le 31 janvier, que les experts se sont précipités sur leurs
encyclopédies de botanique. Quelle était donc cette plante que le président
avait mentionnée au titre des énergies nouvelles qui allaient faire évoluer
l’économie américaine « au-delà du pétrole » ? Dès le
lendemain, les journaux publiaient photos et descriptions de cette herbe
providentielle. Switchgrass
ou Panicum virgatum. Une
plante vivace, poussant haut et vite, et susceptible d’être « convertie
en hydrogène par la voie thermochimique » ou
d’entrer dans la fabrication de l’éthanol, un carburant de remplacement
fabriqué actuellement à partir du maïs.
L’enthousiasme
n’a pas duré. Certes les fibres de plantes sont parfaites pour fabriquer de
l’éthanol, mais la technologie n’est pas encore suffisamment au point pour
que les prix soient compétitifs. Et le débat n’est pas clos sur l’économie
que l’éthanol permet de réaliser compte tenu de l’énergie qui est nécessaire
à sa transformation.
Le reste du discours présidentiel n’a pas été mieux accueilli. Georges Bush
a-t-il estimé que l’Amérique était trop « dépendante du pétrole » ?
Venant d’un homme aussi lié à l’industrie pétrolière, l’appel n’a
pas été jugé très crédible. Ni très neuf : la presse a retrouvé des
discours identiques prononcés par ses prédécesseurs, de Richard Nixon à
Jimmy Carter, promettant de réduire la dépendance énergétique. Or les
Etats-Unis importaient 35 % du pétrole qu’ils consommaient en 1973.
Aujourd’hui, ils en importent 60 %.
M. Bush a-t-il proposé une « initiative sur les énergies de pointe »
qui permettrait de financer la recherche sur l’éthanol et sur les véhicules
hybrides ? Le montant inscrit dans le budget 2007 –200 millions de
dollars – a fait lever les sourcils : c’est le cinquième du chiffre
d’affaires quotidien d’ExxonMobil. A ces objectifs qu’ils estiment irréalistes,
les démocrates préfèrent des mesures visant à obliger les constructeurs
automobiles à réduire la consommation de leurs modèles.
Enfin,
M. Bush a évoqué le remplacement, en vingt ans, de 75 % du pétrole
importé du Moyen-Orient (les Etats-Unis
importent 16 % de leur carburant de cette région). L’objectif a été comparé
au projet, lancé en 2004, d’envoyer un homme sur Mars. « On croirait
les quotas de l’agriculture soviétique, a commenté l’éditorialiste
conservateur Georges Will. Sauf que personne ne sera fusillé s’ils ne sont
pas remplis. »
A la suite d'une conversation sur les bio-carburants avec Monsieur Jean-François Piétri journaliste à Bois International, je reçu ce courriel :
Bonjour,
Pour
info, une dépêche de l'AFP, arrivée chez nous vendredi.
Cordialement.
JF
Piétri
WASHINGTON
(AFP)
21
Juillet 2006 13h39
Aux
USA, les producteurs du dimanche font du biodiesel avec de l'huile de friture
Convaincus des avantages du biodiesel, un carburant fait d'huiles végétales moins polluant et moins cher, un nombre croissant de producteurs du dimanche aux Etats-Unis font leur biogazole dans leur garage ou leur jardin.
"C'est meilleur pour le moteur, meilleur pour l'environnement et un peu moins cher que le diesel, si on ne passe pas trop de temps à le faire", explique Dan Goodman, un intervenant à la Business School de l'Université du Maryland qui fait rouler sa Mercedes au biodiesel depuis plusieurs années.
"Il y a deux solutions: soit on modifie le moteur et on y met directement de l'huile mais dans ce cas ce n'est pas un carburant légal, soit on fabrique un nouveau carburant avec de l'huile --le biodiesel--, et on peut l'utiliser en toute légalité dans n'importe quelle voiture diesel".
Ainsi ils sont plusieurs milliers aux Etats-Unis, selon ce passionné des énergies renouvelables, à fabriquer leur propre carburant en collectant d'abord les huiles usées dans les restaurants.
La recette "est facile si on sait s'y prendre", explique Dan Goodman précisant toutefois qu'il faut avoir un garage "bien aéré" car les vapeurs des produits sont légèrement toxiques et très inflammables.
"On filtre la vieille huile de friture, on la laisse reposer pour en séparer les corps les plus collants, on ajoute une molécule d'alcool et un genre de soude caustique et voilà ", résume-t-il.
Il en fabrique ainsi jusqu'à 300 gallons par jour à ciel ouvert dans les champs d'une ferme du Maryland avec son acolyte Matt Geiger qui deux fois par semaine collecte dans des jerricans géants la précieuse "graisse jaune" auprès des arrières-cuisines des restaurants d'Olney et de College Park (Maryland).
Grâce à leur production, une flotte de 15 bus scolaires roulent au biodiesel, affirme Dan Goodman.
La plupart des adeptes du biodiesel s'organisent en fait en coopératives. La production industrielle, qui se base sur l'huile de soja davantage que sur les huiles usées, a fait un bond extraordinaire ces dernières années aux Etats-Unis. Elle demeure toutefois une infime proportion des hydrocarbures.
Selon l'organisation professionnelle National Biodiesel Board, la production a été multipliée par trois depuis 2004 pour atteindre 75 millions de gallons l'année dernière (1 gallon: 3,78 litres).
Cette année elle devrait encore doubler à 150 millions. Par comparaison, la consommation de diesel issu du pétrole représente 60 milliards de gallons sur le marché américain.
Le biodiesel a ses chantres. Ainsi le chanteur country de légende, Willie Nelson, 73 ans, a lancé sa marque "BioWillie". Le chanteur qui arbore souvent un drapeau américain noué en bandana sur le front croit au biodiesel parce qu'il peut "rendre aux Etats-Unis leur indépendance vis-à -vis du pétrole étranger".
"Le consommateur peut être sûr que l'argent qu'il dépense pour le fuel reste en Amérique", écrit-il sur son site internet.
Cette rubrique est ouverte à tous et à tous
sujets n'ayant même parfois qu'un très lointain rapport avec le 4x4 (ou même
pourquoi pas, pas du tout !!). Pour vos commentaires, suggestions ou questions : contact@4x4edouin.com |
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( souvent pas du tout d'ailleurs ! ).
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