Préambule :

Je précise que c’est uniquement en tant que citoyen que j’interviens dans ce débat car mon garage est situé à 8 km de Bernay et que je n’ai quasiment aucun acheteur de 4x4 parmi les commerçants de cette ville.
Bien que connu de tous, ce drame de la disparition des commerces de proximité m’a apparu poignant en visitant le village du Sap à 30 km d’ici.
Quasiment pas un chat vers midi un dimanche de mars 2014 dans ce bourg de 936 habitants en 2007 (1010 en 1968).

Tentative d’explication sur la disparition des petits commerces dans les centres villes et villages.

Bien qu’ayant déjà été « échaudé » ou plus précisément hué lors d’une précédente A.G. en mai 2012 quand j’avais proposé à l’U.C.I.A.L de Bernay de gérer la tonte de certains espaces publiques avec les moutons ou les oies que je mettais gratuitement à leur disposition, je récidivais cette année car le président avait changé.
J’aurai du me méfier car l’an dernier ce nouveau président avait annoncé un projet de tyrolienne (Bernay est dans une cuvette)afin de permettre aux visiteurs arrivant par les hauteurs où le stationnement est facile, d’atteindre rapidement le centre-ville ! A dire vrai, ma méfiance n’en était pas une car j’avais mis cette « géniale idée » pourtant abondement relayée par les médias, sur le compte d’un « coup » publicitaire plus proche de la farce de potaches éméchés que de techniciens expérimentés. Force est de me résoudre que c’était du 1er degré comme le prouvent les articles de presse ci-dessous en compagnie de ma lettre du 24 avril 2014.

Que faire devant l’inégalité des combattants :
D’un côté des grandes surfaces maitrisant au millième de millimètre l’artillerie pour faire mouche, et de l’autre, un avenir sombre plus propice aux pitoyables soubresauts précèdent les encéphalogrammes définitivement plats qu’aux sursauts salvateurs !
Quelques pistes entendues ça et là :
Fiscalité unique, c’est-à-dire mettre fin aux dérivent « d’optimisation fiscale » permisent par les sièges sociaux hors de France. Taxer lourdement les produits « Made in exploitation de l’homme ».
Affichage obligatoire du lieu de fabrication (et non d’assemblage), de culture (de la semence à la récolte) et d’élevage(de l’œuf ou de la naissance au plat ou à la viande).
Demander aux pouvoirs publics de financer des campagnes de communication soulignant l’interet citoyen (et souvent écologique à cause du transport) d’acheter français.

 

Copie à monsieur le Député Hervé Morin, monsieur le Maire Hervé Maurey, monsieur le Sénateur Joel Bourdin, madame l’Adjointe à l’environnement Françoise Turmel, monsieur Leroy Maire de Serquigny, l’Eveil normand et Paris Normandie .

Carsix le 24 avril 2014.

Carl Edouin à Christophe Bennezon Président de l’UCIAL de Bernay.

Cher Christophe .

Contrairement à ce que j’espérais dans ma lettre du 16 avril accompagnant mon chèque d’adhésion (copie ci-dessous), et malgré ta parfaite connaissance des tendances dont je suis l’un des acteurs et porte-paroles, tes déclarations dans Paris Normandie du 19 avril et l’Eveil du 23 prouvent qu’aucune préoccupation autre que « boutiquière » à courte vue guide ton action en tant que représentant des commerçants bernayens .
Cette preuve est d’autant plus évidente qu’il t’était facile de dire la vérité en soulignant que parmi l’assistance de cette assemblée générale avaient été émises des suggestions reflétant notre solidarité concrète vis-à-vis des chômeurs en favorisant le « Made in France » et en mettant à leur disposition les légumes poussant sur les espaces publiques à l’instar de 250 autres communes et villes comme Rouen, Rennes, Toulouse, Lyon etc. ; ainsi que la formule du « café en attente » comme dans 18 cafés d’ Evreux (plus une boulangerie et une librairie).
Etait également mis en avant la possibilité d’attirer une clientèle en progression de plus en plus « citoyenne » avec notre implication dans des actions démontrant notre souci de la planète et des deniers publiques en imitant la ville d’Evreux qui utilise des moutons pour entretenir certaines surfaces.
Les automobilistes n’étaient pas oubliés avec la suggestion de communiquer sur la cinquantaine de places de parking sur les Monts qui permettent d’atteindre la rue des ruisseaux en descendant des escaliers puis, de la rue Delamotte rejoindre la rue Thiers à hauteur de l’église Sainte Croix en 4 à 5 minutes .
Au plaisir de prendre l’air en découvrant un Bernay insolite grâce à ces escaliers magnifiquement restaurés, s’ajoutera celui de faire une bonne action en récompensant la paire de bras qui aura aidé à porter les emplettes en remontant ; car j’imagine que vu le nombre de chômeurs et de mendiants, se formera immanquablement une permanence avide de se rendre utile les jours de marché, foire ou braderie.

En conséquence de ce qui précède, qui de facto entraine ma volonté de ne pas être assimilé à un esprit que la courtoisie me commande de qualifier seulement « d’étriqué », j’attends que l’UCIAL me raye de sa liste et me rembourse par retour les 99 euros* injustifiés par chèque libellé au bénéfice de l’association C.C.F.D. que je ferai suivre aussitôt.

Cordialement.
Carl Edouin

*P.S. : Au cas où une gestion stricte vous conduirait à déduire de ces 99 euros le coût des (excellents d’ailleurs) petits fours que j’ai consommés après l’A.G., je rétorquerais les 6 bouteilles de pétillants de pommes bio « maison » offertes. A ce sujet, vu l’absence d’un simple tout petit courriel de remerciements de l’U.C.I.A.L. , j’en déduis que sa qualité vous a déplu et c’est pourquoi je présente de sincères excuses.

 

 

 

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